Art comme Amour, Video comme Vie
L'Horizon Pointillé
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Solo Exposition / Solo Show
L’horizon pointillé
dans le cadre de la 6ème biennale de
Thème : Mémoire
organisée par le Collectif pour la culture en Essonne
Centre culturel des Prés du Roy
(34 route de Leuville – Saint-Germain-lès-Arpajon)
2015.11.13 - 11.28
Inauguration le samedi 14 novembre 2015 à 16h
(annulé suite aux attentats de Bataclan)
À propos / About >
Collaboration avec Marie-Karine Debono >
JiSun LEE est une jeune artiste née à Séoul en 1989 vivant en France. Diplômée des Arts Plastique en 2011, puis en 2013 de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de design à Dijon, elle collabore à de nombreuses expositions comme artiste dessinatrice et vidéaste en Corée et dans plusieurs pays d’Europe. Elle est notamment remarquée par la galerie Martine et Thibault de la Châtre à Paris. JiSun LEE contribue au travers de ses créations numériques à des festivals internationaux dont celui de Corée.
Plasticienne vidéaste, elle fait du numérique et de l’immatériel un espace d’invention et de recherche où l’écriture s’élabore dans une plasticité continue. L’artiste se sert de l’image et de sa matière, pour écrire à chaque œuvre un acte de narration et créer des liens allégoriques en donnant corps et voix à un monde onirique.
A l’occasion de la biennale Art et Science, JiSun LEE tisse une réflexion très personnelle sur la représentation de la mémoire. Ce n’est pas la mémoire consciente, performante que l’artiste retient dans ses œuvres, mais la mémoire involontaire, inconsciente qui s’établit sur le langage. Et s’il était possible de représenter les souvenirs comme des fragments modulables ou bien encore de rendre visible le mécanisme de la mémoire ?
A travers sa recherche esthétique, elle tente de donner une forme à l’oubli et à la disparition du souvenir en procédant par fragments, par incidents, par touches que ce soit à travers son graphisme ou les animations audio-visuelles comme i : Remind ou Timeworld ou encore Re : Tour. L’univers sonore qu’elle compose vient ponctuer les évènements du passé dont les traces demeurent, et explore ce va et vient entre présence et absence, vide et plein, réalité et imaginaire. Il existe chez JiSun LEE une résonnance du souffle, une sorte d’ascèse portée sans doute par une tradition extrême-orientale dont elle s’origine. C’est dans la tonalité de ce vide entourant par exemple les personnages pointillés que leur forme et leur couleur viennent à la lumière. L’expression de soi exige un détachement complet, c’est ainsi seulement que l’âme singulière des êtres aimés ou rencontrés sur un chemin de hasard se révèle sous son pinceau. La création artistique devient ici presque méditation et crée la correspondance avec les objets. Les séries des œuvres « pointillées » se dépliant entre « horizons, paysages et rencontres » rejoignent celles des lignes des « vagues brisées ». La ligne est par essence chez cette artiste une ligne en morceaux, une ligne brisée ou coupée dont l’art de l’exécution réside dans les intervalles et les suggestions fragmentaires. Ces horizons dépouillés invitent aussi le spectateur à porter son regard vers quelque chose d’informulé, presque de nostalgique qui, bien qu’apparemment invisible, devient désormais le véritable « sujet » de l’œuvre même.
Karine Debono, psychologue
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