Art comme Amour, Video comme Vie
Music, Sound, Voice / Musique, Son, Voix
Sur la musique, partie légère.
Avant que le nuage nocturne se dégage, les oiseaux commencent à saluer leurs voisins et les pneus réchauffent le sol refroidi. Dans la chambre silencieuse où seule la couette produit des chuchotements, la musique sonne à l’heure précise. Un prétend de n”avoir rien entendu, l’autre ouvre ses yeux comme un bouton appuyé.
Le corps qui n’a pu enlever sa fatigue, le regard qui n’a pu retrouver son focus, les oreilles ouvrent leur porte en premier. La journée se démarre avec l’ouïe. La musique, si joyeuse ou si tendre, devient la sonnerie la plus détestée une fois qu’on lui donne la fonction de réveil, les petits bruits du matin ensoleillé font la meilleure harmonie.
On l’entend partout. Les fesses moulées en forme de chaise prennent un peu de légèreté rythmique grâce à une pièce de musique sans gêne, la bouche fermée tout le long de la journée sort un petit chant dans l’air. La chanson dont on ne connaît pas la parole remplit la partition qui n’a pas de nationalité, et le miroir qui ne connaît pas le temps reflète l’époque de l’autrefois dont son apparence a disparu il y a longtemps.
L’harmonie étouffante durant 4 minutes et 33 secondes compresse les bruits du coeur et de la respiration du public, alors que le court fragment qui passe en 30 secondes de publicité tourne et tourne en tête. Dalalalatda en gare de Paris émet des annonces sans arrêt, et la mélodie traditionnelle prévient les passagers de l’arrivée du métro de Séoul. Même, la machine à riz et le lave-linge annoncent la finition du leur mission par une musique si banale mais si gaie.
Un morceau de musique dans le lit à température de mon corps, un fil de musique qui traversent le bavardage jusqu’à mes oreilles dans le café, une pièce de musique qui se répand à des milliers de bouches, une face de musique qui transforme la larme en sourire, ou le sourire en larmes.
Avant de partir de la maison, le sac à dos, le porte-feuille dans la poche, puis les écouteurs dans les oreilles. Les pas se fondent selon la chaleur musicale, ou s’accélèrent selon la vitesse rythmique. Et puis, la musique refouille la mémoire qui projette une scène nuancée dans le paysage passant par la fenêtre du bus.
JiSun LEE, 2017.
음악에 관하여, 가벼운 이야기.
어두운 밤구름이 걷히기 조금 전 새들은 벌써부터 수다를 시작하고 자동차는 바퀴를 굴린다. 이불의 스침만이 속삭이던 조용한 방안 그 시각, 그 음악이 흘러나온다. 어떤이는 똑같은 레파토리에 들은척도 하지 않고, 어떤이는 버튼을 누른듯 번쩍하고 두눈을 뜬다.
피곤이 가시지 않은 몸과 아직 뿌연 초점보다 먼저 귀가 열린다. 하루가 소리로 시작된다. 그토록 경쾌하거나 은미로운 음악도 아침을 깨우는 역할과 동시에 듣기 싫은 마법의 소리로 변하고, 햇살좋고 여유로운 아침 작은 물흐르는 소리마저 아름다운 하모니가 된다.
어디에나 음악이 있다. 소음이 되지 않은 음악은 의자에 녹은듯이 붙어있던 엉덩이를 잠시나마 들썩거리게 하고, 하루종일 소리내지 않고 닫혀있던 입속에서 나도 모르게 흥얼거림을 꺼내놓는다. 내용을 모르는 노랫말로 함께 흐르는 리듬과 함께 국적을 모르는 오선지를 채우고, 시간을 모르는 음악의 거울은 오늘의 맞은편에 이미 존재가 사라진 한때 그시절을 비춘다.
4분 33초 동안 이어지는 숨죽인 하모니는 사람들의 심장소리와 숨소리를 모으고, 30초만에 지나간 광고 속 멜로디 한 조각은 몇번이고 하염없이 머릿속을 맴돈다. 파리의 기차역에서의 쉬지 않는 안내방송을 알리는 다라라랏다, 한국의 지하철이 도착을 알리는 전통음악 소리. 심지어 밥솥은 갓 지어진 쌀밥을, 세탁기는 땟물이 빠진 빨래를 유치하고 반가운 음악으로 알린다.
체온만큼 따듯해진 침대에서 일어나기 전 들어보는 한 곡의 노래, 웅성이는 카페에서 귓속으로 들어와 기억을 펼쳐놓는 한 곡의 노래, 하나의 입에서 순식간의 열의 입으로 옮겨지는 한 곡의 노래, 눈물이 미소로 또 미소가 눈물 한줄기로 변하게 하는 한 곡의 노래.
집을 나서기 전, 가방을 매고 지갑을 챙기고 이어폰을 꼽는다. 발걸음은 따듯한 음악에 맞춰 녹아내리거나, 단단한 노래에 맞춰 속도를 낸다. 그리고 버스 안 창가로 지나가는 풍경은 음악에 더해져 뭉게구름 기억을 떠올린다.
이지선, 2017.
Frames of Life (2020)
Track 1) Une graine, une plante, la vie.
Track 2) End of March
Track 3) Une gorgée fraîche en plein soleil
Track 4) Beginning of June
Track 5) Ça sent la pluie!
Track 6) Call For Calm
Track 7) Besoin de solitude
Track 8) Mysterious Blue
Track 9) Une noisette de lait
Track 10) Dreamy Morning
Track 11) Une marche en blanc