Art comme Amour, Video comme Vie
4 Fenêtres
네개의 창
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Solo exhibition / exposition personnelle
4 Fenêtres (네개의 창)
2018.11.05 – 30
Gallery Termuni (갤러리 터무니)
(경기도 군포시 금산로 84, 4층 밸류브릿지, 지하철 4호선 금정역)
No opening / sans vernissage
Rencontre avec l'artiste tous les mercredis
Artist meeting on Wednesdays during the show
매주 수요일 작가와의 만남
창문을 열어 공기를 초대하다.
정신이 깨어나기 전, 다양한 습관이 베어있는 몸은 아침을 따라 자연스럽게 책상으로 향한다. 책상 위에 덮어진 채로 함께 잠들어 있던 컴퓨터를 일으키고 창을 비집고 들어오는 햇빛에 화면의 빛을 더한다. 네모진 틀에 익숙해진 눈은 안과 밖, 현실과 가상을 열고 닫는 창들을 번갈아 인식한다.
속을 보이지 않는 닫힌 문, 그리고 그 문을 닮은 창은 그와는 반대로 닫혀 있을 때에도 그 너머의 풍경을 지우지 않는다. 얇고 투명한 막은 눈높이에 걸려 안과 밖의 두 공간을 뚜렷이 구분한다. 유리를 지나 보이는 장면은 그 속내를 보일 듯 말듯한 호기심의 위치에 머물러있다. 그리고 창가에 있는 누군가는 그 장면을 바라보는 관찰자가 되었다가, 반대편에서 느껴지는 타인의 시선에 한순간 관찰의 대상이 되어버린다.
안에서 바라보는 창틀 안 이미지는 파랗고 화창하기도, 축축한 회색빛이기도 혹은 깜깜한 밤안개가 깔린 어둠 그 자체이기도 하다. 닫혀있는 창에 맺힌 빗방울은 실내의 공기를 바꾸고 그 안에 머무는 사람의 마음을 소리와 함께 적신다. 살짝 열린 틈으로 들어오는 겨울의 차가움에 어깨를 움추리고, 활짝 열린 창으로 맞이하는 봄의 풀내음으로 수년간 쌓인 먼지조차 상쾌함으로 닦아낸다.
액자에 걸린 그림 속 색깔들이 매순간 새로운 빛을 띄듯이, 그 옆에 걸려있는 창문 속 그림도 수시로 계절을 바꾼다. 집 안 가장 편안한 자리에 앉아서 바라보는 창밖의 이미지는 잠결에 바라보는 TV 속 화면같이 몽롱하게 지나가기도 하고, 머릿속에 맴도는 환상적인 영화의 한 장면처럼 시선을 한 곳에 고정시키기도 한다. 건너편의 건물에는 누군가의 존재를 표시하 듯 네모난 창틀만큼의 빛이 표시되고, 은밀하게 덮힌 커튼뒤로 보이는 실내는 그 어떤 장소보다 비밀스럽다.
기차에 앉아 몇시간이고 바라보는 기다란 창문에는 영사기 보다도 빠르게 풍경과 기억이 섞인 장면들이 지나가고, 보다 더 멀리 몸을 싣고 날아가는 비행기의 창문은 여행에 한껏 들뜬 마음만큼 높은 하늘을 눈 앞에 열어놓는다. 얼굴에 달린 일곱개의 구멍은 창이 되어 나와 밖의 세상을 소통하고, 마음에 달린 수만가지의 창과 문에는 다양한 빛이 켜고 지며 열고 닫기를 멈추지 않는다.
창을 연다. 안과 밖의 공기를 바꾼다. 나의 창을 열어 당신을 초대한다. 나는 당신을, 당신은 나를 바라본다.
이지선, 2015년에 쓰고 2018년에 고쳐쓴 글.
Ouvrir la fenêtre pour accueillir l’air.
Avant que l’esprit ne se réveille, le corps suit ses habitudes du matin et se dirige naturellement vers le bureau. Il ouvre l’ordinateur qui restait endormi sur le bureau, qui ajoute de la lumière à celle du soleil pénétrant à travers la fenêtre. Les yeux habitués aux cadres rectangulaires reconnaissent l’intérieur et l’extérieur, en alternant les fenêtres ouvertes entre le réel et le virtuel.
La porte fermée qui cache son intérieur, la fenêtre qui lui ressemble n’efface pas le paysage au-delà de sa fermeture. Une fine lentille transparente est accrochée à la hauteur des yeux et distingue clairement les deux espaces, intérieur et extérieur. La scène à peine visible à travers la vitre reste toujours curieuse. La personne observant à la fenêtre devient observée une fois qu’elle ressent le regard d’autrui.
La vue extérieure contenue dans le cadre rectangulaire vitré est tantôt ensoleillée sous le soleil bleu, tantôt obscure de brouillard humide. Les gouttes de pluie sur la fenêtre fermée changent l’air dans la pièce et imprègnent l’émotion de la personne à l’intérieur avec leurs petits bruits rythmés. Le froid de l’hiver entré par la fenêtre mi-close surprend le corps, l’odeur du printemps aux fenêtres ouvertes rafraîchit la pièce couverte de poussière accumulée.
Comme le tableau accroché au mur donne des couleurs à chaque fois différentes, l’image suspendue dans la fenêtre à côté change ses lumières saisonnières. Le paysage contemplé depuis le siège confortable se dilue avec celui dans la télévision ou se superpose avec les imaginations fantastiques dans la tête. Les petits cadres allumés dans le bâtiment en face semblent montrer la présence de quelqu’un, et l’intérieur inconnu derrière le rideau semble cacher du secret.
Le corps assis des heures dans le train, la scène se déroulant aussi vite que la pellicule mélange les paysages passagers et les souvenirs fouillés par la fenêtre. Le cœur excité pour un voyage magnifique, la fenêtre de l’avion met le haut ciel devant les yeux. Sept trous sur le visage communiquent le « je » et le monde extérieur. Des milliers de portes et de fenêtres de l’esprit n’arrêtent pas de s’ouvrir et de se refermer avec des lumières variées derrière.
Ouvrir la fenêtre. Changer l’air de l’intérieur et de l’extérieur. Je vous invite à mes fenêtres ouvertes. On se laisse regarder, on se regarde.
JiSun LEE, texte écrit en 2015 et réécrit en 2018.
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