Le titre de cette exposition est un mot qui se comprend immédiatement dans les deux langues et que personne ne définit de la même façon, tant il peut prendre de sens DISTANCE, PROXIMITY & CONNECTION sont des mots qui appartiennent à notre modernité sur le plan physique, mental et émotionnel. Cette exposition d’images en mouvement développe cette idée à travers diverses significations par des œuvres de jeunes artistes vivant en France, parfois sans y être né. Cette approche sensible et parfois multiculturelle, interculturelle, transculturelle sera complétée des présentations, échanges, conférences sur la place des images en mouvement dans l’art d’aujourd’hui, pour aborder le monde dans lequel nous vivons. C’est également une RESONANCE avec les Biennales de Venise « Foreigners everywhere » et de Lyon « Crossing the water », qui se tiennent en même temps. Cette exposition, accompagnée de projections éclaire cette idée et ses différents sens, à travers des œuvres vidéo de jeunes artistes vivant en France. 

​

L’oeuvre de Cagla Erdogan (étudiante de l’ESAAA) est celle qui met le plus de distance entre deux êtres « proches », la question du rêve (Jisun Lee) ou du paradis (Mali Arun). Est elle là, pour mettre à distance du personnel et du collectif? Il est rare que les œuvres apportent une réponse et c’est ce que montre Ivan Argote en dansant dans un musée face à une œuvre d’art célèbre!! Le sensible et le politique sont aussi tenus à distance chez l’artiste Jenny Feal. La mise en scène peut jouer aussi sur la mise à distance tout en jouant sur l’attirance, ainsi pour la chorégraphie et le genre/VAH et l’aspect scientifique de Pierre Pauze. Il en va de même avec l’oeuvre de Emmanuel Tussore, où la distance entre les corps qui entrent et disparaissent dans l’océan, nous renvoie à l’immigration et ses morts, alors que passe un navire dans le lointain. Bien sûr il y l’humour (noir parfois!)…sur sa propre identité comme le fait Moussa Sarr dans cette pièce, sur le travail graphique propre à Vincent Broquaire. Pour nous parler d’architecture, ou du Gentil Garçon pour aborder le monde moderne ou encore à la manière de Priscilla Corda, et de Ludivine Zambon sur le miel (écologie) et même les représentations en 2D du monde de Jérémy Griffaud. Suivant leur mise en espace c’est probablement un axe différent que nous obtiendrons. 

​

Annie Auchère Aguettaz, Fondatrice d’imagespassages et commissaire de l’exposition