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Penser un recommencement

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Infomation >

Exposition duo / Duo show


Penser un recommencement

Galerie Analix Forever (Genève)


2025.01.15 - fin mars / End of March

Vernissage/Opening : 2025.01.15 - 18h

Artistes :

Guillaume Chamahian

JiSun Lee

"Penser les images, c’est penser un recommencement"

 

Penser les images, ce n’est pas du tout penser quelque chose de fixe, c’est justement penser un mouvement. Je pense que les images sont des migrantes, et en particulier, elles migrent de nos mémoires à nos désirs. Si elles n’étaient pas investies par nos désirs, elles ne serviraient à rien, et si elles n’étaient pas investies par la mémoire, il n’y aurait pas de désir. Je crois qu’on ne désire pas sur une table rase, et qu’il n’y a pas de désir sans mémoire.

Georges Didi-Huberman

« Penser une image, c’est penser un recommencement », écrivait Georges Didi-Huberman.

Penser les images est peut-être la mission essentielle des artistes d’aujourd’hui. Penser les images pour nous les donner à penser.

Penser un recommencement est peut-être le premier pas pour le vivre. Pour les artistes, la constante remise en question de leur pratique, et le désir d’autres possibles qui nous anime tous, en tant qu’humanité.

 

Guillaume Chamahian et JiSun Lee viennent d'horizons très éloignés et notre joie de vous faire découvrir les croisées de leurs chemins n’en est que plus profonde. Comme la mer et le recommencement des vagues, des rivages, des engloutissements.

 

Pour Guillaume Chamahian, la mer est aussi la mère, la mort, l’appel vers un ailleurs. Elle est le perpétuel recommencement de la vie, ce mystère que nous cherchons encore à comprendre dans « l’aurore des entrailles ». La vidéo, créée pour l’exposition, s’intitule In utero : là où, bercés par les vagues intérieures, nous naissons à la vie et à la pensée. Comme une autofiction où la naissance, l’enfance, sont omniprésentes, même si « La vie n’existe pas ».

Penser les images ? Guillaume Chamahian y travaille depuis des années, jusqu’à s’empêcher d’en créer de nouvelles. Plutôt : matérialiser, immortaliser, dans la pierre, dans le grès pétri de ses mains, les images de son choix – nous retrouverons ainsi, sur les « plaques photographiques » que Chamahian expose, certaines des images d’In utero. Des images trouvées, pensées, recréées, jusqu’à figurer leur effacement.

 

JiSun Lee marche à travers le monde avec amour et étonnement. L’une des vidéos qu’elle présente s’intitule Walks of life – la vie entre Séoul et Paris, une vie qui suit les lacs, les fleuves, les océans et le chant des baleines, à la recherche toujours recommencée d’un home. La vie, comme un passage. La deuxième vidéo, Le monde est beau avant d’être vrai… est un hommage à Gaston Bachelard, le penseur des rêves et de l’eau. Car l’eau est partout dans les œuvres de JiSun Lee comme dans sa vie : des océans qu’elle traverse à la pluie qui tombe et jusqu’à l’eau de l’aquarelle.

L’artiste passe et grave son passage, avec gravité, avec légèreté, dans sa musique, sa poésie, ses images, réelles, surréelles, irréelles, et le monde intérieur se révèle sous forme de tableaux mouvants – est-ce bien elle, dans l’eau de l’océan, seule à écouter les profondeurs ? L’artiste erre dans le monde, et le recrée chaque jour de ses mains qui dessinent – des mains qui dessinent des mains. « Des mains comme des autoportraits ». Chaque jour est un recommencement.

Barbara Polla

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