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Objet Obsession >
D’un souvenir à l’obsession
Mon dessin n’est pas un acte unique, mais une répétition. Le premier trait est suivi de nombreux autres, creusant la profondeur sur le support plat. Le dessin crée une intimité entre l’artiste et le vide. Que ce soit d’une image figurative ou d’un désir concis, dessiner laisse toujours des mystères quant au résultat. Chaque matériau utilisé influence la position du corps, la vitesse des mouvements, la distance des yeux, le poids des couleurs, la puissance du noir et le temps de travail. En dessinant un paysage ou un visage, je touche chaque point de l’image autant de fois que je le vois. En dessinant le temps, je traverse chaque seconde de l’image jusqu’à ce que la main prenne le contrôle de mon corps. La main obsède le temps, et le temps obsède la main.
From memory to obsession
My drawing is not a single irreversible act but a repetition. Once the first line is made, others follow, digging depth into the flat surface. Faced with the empty plane, the intention to draw creates an intimacy between the artist and the void. Whether from an already figurative image or from a concise desire, drawing always leaves mysteries in the result. Each material used varies the position of the body, the speed of movements, the distance of the eyes, the weight of the colors, the power of the black, the density of the lines, and the time of work. When I draw a landscape or a face, I touch each point of the image as many times as I see it. When I draw time, I traverse every second of the image until the hand takes full control of my body. The hand obsesses over time, and time obsesses over the hand.
JiSun LEE, 2013/2024.
